Blues Peer #35
Festival - Samedi Peer (20-07-2019) reporter & photo credits: Paul Jehasse info organisation: Blues Peer © Rootsville 2019 |
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Travellin’ Blue Kings
Stephan Hermsen [vocals, harp, guitar]
Richard van Bergen [guitar]
Winne Penninckx [bass]
Marc Gijbels [drums]
Lorsque le premier album de ces quatre messieurs de Travelin’Blue Kings, un hollandais et trois belges est paru au début de cette année, les critiques du Grote en Kleine Plas ne savaient pas quels superlatifsils devaient employer. Nous connaissons ces quatre hommes depuis longtemps : deux d'entre eux viennent de « Howlin 'Bill » et les deux autres de « The Electrophonics » et étaient donc déjà sur notre scène, mais pas dans cette composition. Leur blues mène de Memphis à Chicago, du Texas à Londres du British Blues. Vous avez juste besoin d’un carburant très spécial pour de tels voyages musicaux, et ce sont ces hommes : 4 gallons ou essence et dynamite. Accrochez-vous çà va démarrer ! Petite précision c’est Richard Van Bergen qui remplace Jimmy à la guitare et c’est d’un coup plus bluesy et moins rockabilly.
Ils commencent avec « Straiht Eight », « About This World » et « Get It Done ». Puis enclenche le changement de vitesse et passent à « Your Being », I Can’t Believe et le rapide Ninety Minutes.Bientôt « Into The Night » et I Don’t Wanna Stop », et justement ils ne s’arrêteront pas se suite car le rappel sera présent comme très souvent tellement ils sont bons, Stéphane a encore mouillé sa chemise flamboyante, Winne et Marc ont soutenu l’ensemble comme ils savent le faire et comme je l’ai déjà dit, Richard a amené avec ses accords de guitare un nouveau son bluesy. A une très prochaine fois, le samedi deuxième jour de Peer est lancé…
Anthony Gomes
Anthony Gomes [vocals, guitar]
Jeremy Howard [drums]
Sean Holland [bass]
Anthony Gomes, ce jeune guitariste était à moitié Canadien et à moitié Portugais. Son quatrième album s'intitule «Peace, Love and Loud Guitars». Cela résume assez bien ce que représente le jeune homme: il s’intéresse à son prochain, il en a fondé la fondation, qu’il a baptisée "Music is the Medicine" et laisse les autres profiter de ses succès grandissants. C’est un garçon qui a du cœur, mais aussi il est très bon guitariste. Il a gardé en mémoire tout ce qu’il a appris des vieux bluesmen. Il l'utilise pour fabriquer sa propre mixture musicale, ce qu’il veut c’est que ça sonne d’un blues nouveau, une musique qui frappe.
Anthony Gomes, n ° 1 du Billboard Blues Artist, est une triple menace en tant que guitariste, chanteur et compositeur. Ceci, avec ses spectacles de haute énergie et sa présence dynamique sur scène, en font l'un des meilleurs tirages du circuit Rock / Blues d’aujourd'hui. Le nouvel album de Gomes,«Peace, Love & Loud Guitars», nommé meilleur album de blues de 2018 par Blues Rock Review et SoundGuardian Magazine, est l’aboutissement d’une vie passée à honorer les traditions du blues, sans perdre de vue sa propre identité. Le guitariste originaire de Toronto, défend son talent d'artiste créatif et a hâte de repousser les frontières du blues.
« Mon objectif est de garder le blues frais, excitant et même à haut risque », déclare Gomes. « Je veux ramener le frisson originel créé par les Bluesmen de leur époque. En même temps, je pense qu’il est très important que la musique grandisse et évolue ».”Il a joué avec B.B King, Buddy Guy, Robert Plant, Heart, Sammy Hagar, 38 Special, Jonny Lang, Robert Cray et Kenny Wayne Shepherd qu’il va retrouver sur ce même festival. Notre ami avec ses deux gars du Missouri fait trembler la scène de Peer avec « Nasty Good », « Your Mama Wants To Do Me », « Testify » et « Take Me Home » qui va même jusqu’à des sonorités de blues lent dans son entièreté. La vigueur et l’habileté à la guitare de Anthony est réjouissante à entendre et à voir. Viennent ensuite « Blues In A First Degree » et puis une version de « Voodoo Chile » bien à lui. « White Trash Princess » et « Turn It Up » précède le magnifique « Peace, Love and Loud Guitars » marqué par les réponses du public qui ponctue chaque « Peace » « Love ». Ils mériteront bien un rappel avec « Come Down ». Ils auront marqué Peer de leurs empreintes d’une fort belle manière.
50 Years Neil Young
Gertjan Van Hellemont [vocals, guitar]
Bjorn Eriksson [vocals, guitar]
Guy Swinnen [vocals, guitar]
Patrick Riguelle [vocals, guitar]
Axl Peleman [vocals, bass]
Piet De Pessemier [vocals, guitar]
Ron Reuman [vocals, drums]
Jan Hautekiet [keys]
Nous écrivons simplement 2019 sur notre calendrier avec 50 Years Neil Young et il y a donc beaucoup à célébrer. Le cinquantième anniversaire des deux premiers albums solo de Neil Young, par exemple. Six mois à peine après leur apparition: le premier album éponyme de novembre 1968 et "Everybody Knows This Is Nowhere" en mai 1969. Ce célèbre deuxième album, sur lequel des classiques tels que "Cinnamon Girl", "Down By The River" et "Cowgirl In The Sand ”était une partie essentielle de notre jeunesse pour beaucoup d'entre nous. Cet album est aussi le premier, sur lequel oncle Neil a collaboré avec le groupe qui s'appellera désormais Crazy Horse et avec lequel il donnera un nouveau look à la musique très rock.
La raison de la commémoration, donc, est une collection des meilleurs musiciens de chez nous. Nostalgie est un peu le mot d’ordre de cette association de musiciens en hommage à Mr Young ! La balance est parfaite et le son des différentes guitares est vraiment top. Le lancement de la fusée « Young » avec « The Loner », « Walk On » et « Super Girl » est lancé sur l’espace scénique du Blues Peer, Neil est dans la place. Tout du long se sera les hits planétaires vont se succéder « Down By The River », Long Way You Run », « Cinnamon Girl ». Puis Keep On Rockin’in a Free World » dans un ensemble vocal remarquable et qui donne envie de revivre le seventies et juste avant 69 tout bonnement.
Honey Island Swamp Band
Aaron Wilkinson [mandolin, guitar, harmonica, vocals]
Chris Mulé [guitar, vocals]
Sam Price [bass, vocals ]
Garland Paul [drums, vocals]
Trevor Brooks [keyboards]
Que serait un festival de Peer sans une énorme dose de blues avec la touche NOLA? C’est à cette occasion que ce groupe de cinq artistes, formant « Honey Island Swamp Band », a été programmé. Ces gars-là sont ce que vous pourriez appeler des "fils préférés de la Nouvelle-Orléans": ils ont tout mis dans leur musique, rappelant la « Big Easy »: du blues, du rock au jazz en passant par le funk. L’approche éclectique, si caractéristique de la ville, un moment, dévastée par l’ouragan Katrina, mais vite remise sur ses rails.
Ce groupe symbolise l’envie de vivre et le besoin de survivre dans la ville d’où il vient. Dans leur rythme et leur musique, on entend des types comme Tab Benoit, Ivan Neville et Luther Dickinson jouer pendant un moment. Ces noms sont garants de qualité. Aujourd'hui, la présence de ces messieurs signifie une portion généreuse de "Bayou Americana", entièrement dans l'esprit de Little Feat et du groupe à l'époque de "Big Pink". Leur passage va les faire découvrir et de nouveaux fans vont s’ajouter en Europe. C’est leur premier voyage en Belgique pour ses quatre gars du Sud des US. Leur musique crache de l’Américana avant tout et le Blues suit immanquablement.
Dans leur son, c’est cela qui les distinguera sans doute le clavier est omniprésent. « Sugar for Sugar » résume bien leur message, une belle découverte.
Chris Robinson Brotherhood
Chris Robinson [vocals, guitar]
Neal Casal [guitar]
Tony Leone [drums]
Adam MacDougall [keys]
Jeff Hill [bass]
Quand Chris Robinson s’est "temporairement" retiré du jeu des Black Crowes il y a huit ans, juste après qu'ils aient joué une super prestation ici à Peer, il n'avait pas immédiatement des projets très concrets, sauf qu'il était certain de vouloir continuer à jouer de la musique. Aujourd’hui, il est fort de huit albums supplémentaires dans sa discographie, sans compter la série inépuisable de téléchargements en direct et des quatre volumes « Betty's Blends ».
Robinson et son band sont devenus peut-être une référence mondiale en matière blues rock. Le fait qu’ils aient maintenant atteint la somme de deux cents concerts sur une période de quatre ans a probablement contribué à établir cette réputation justifiée. Entièrement inspirés du grand exemple psychédélique de The Grateful Dead, Robinson et ses compagnons prouvent nuit après nuit que leurs concerts peuvent être des expériences presque sacrées : ils aiment les longs morceaux accrocheurs et jettent leur énergie de manière prodigue sur leur public et échangent leurs propres compositions avec des reprises parfaitement choisies et bien ciblées de Carl Perkins et de Hank Ballard à Jimmy Reed. Mais perso ce n’est pas tellement mon style de muse et j’ai eu très dur sur cette longue journée, à accrocher le wagon.
Paul Carrack
Paul Carrack [ vocals, guitars, keyboard]
Jeremy Meek [bass, vocals]
Steve Beighton [saxophone, keyboard, vocals]
Andy Staves [guitar, vocals]
Dino Dukes [drums]
Jack Carrack [drums, percussion]
James Locke [keyboards]
Paul Carrack déjà présent il y a trois ans ici même et tous se souviendront sûrement de ce concert mémorable : c'était de la soul blues du plus haut niveau. Sa présence est due en grande partie à sa dernière création époustouflante création, "These Days", sorti en fin d’année dernière. Paul Carrack est un homme qui a composé de nombreux morceaux, qui ont trop rarement brillés comme ils auraient dû le faire. Vous pouvez difficilement trouver un auteur-compositeur de son attrait et une carrière dans laquelle les rôles principaux chez Ace, Squeeze et Mike & the Mechanics se succèdent.
Voilà la meilleure chose à faire. Énumérer les personnes dont il a amélioré la musique, en concert ou en studio. Cette liste comprend des noms tels que Sting, Phil Collins, The Smiths, The Eagles, Elvis Costello, Roger Waters, Diana Ross, John Hiatt, Nick Lowe, les prétendants, Tom Jones, Van Morrison et Eric Clapton. Peu de gens peuvent présenter un tel palmarès et pourtant, cet homme britannique Blue-Eyed-Soul reste particulièrement modeste. Il a la chance de pouvoir par son talent de transformer une chanson ou une idée banale qui se déroule sous vos yeux en une chanson parfaite en un rien de temps, et c’est précisément le cadeau que Paul nous fait, en plus de son engagement. Il apparaît sur scène avec sa voix d'or et en avant pour une nouvelle soul party ! Les spectateurs très nombreux se trémoussaient sur les beaux airs de Paul, « Cool Like Day », « I Don’t Want To Here Anymore » avec même du Reggae. Il achèvera avec du tout bon « How Long » ...is been goin’on… » le superbe « Over My Shoulder », « Love Will Keep Us Alive » Un Paul Carrack décontracté et heureux d’être sur scène pour nous avoir fait vibrer au rythme de sa soul bien arrangée. Un must.
Beth Hart
Beth Hart [vocals, piano]
Jon Nichols [guitar]
Bob Marinelli [bass]
Bill Ransom [drums]
Pour la 31ème édition du Blues Peer nous avions eu la chance de voir programmée cette chanteuse atypique avec sa voix si spéciale avec qui elle a conquis pas mal de monde. Elle est la protégée de Joe Bonamassa avec lequel elle a déjà contribué pour quatre albums ensemble. Elle est devenue une valeur indispensable et incontournable du circuit live dans les cercles du blues européen.
En effet, nous pensons que Beth Hart n’a pas seulement fière allure, mais surtout qu’elle a grandi grâce à son travail acharné et à la rencontre des bonnes personnes - de Slash et Bonamassa à Buddy Guy, Jeff Beck et au regretté Toots Thielemans - à la merveilleuse chanteuse qu'elle est aujourd'hui. Elle opère toujours à la frontière entre le blues et la soul, mais ces dernières années, elle ose également voyager dans le jazz, comme le prouvent ses deux albums de l'an dernier, avec beaucoup de feu et de savoir-faire. En conséquence, les mélomanes américains l'ont adoptée et ils l’ont, comme Barack et Michelle Obama, ovationné lorsque qu’elle entonne une chanson.
Beth est devenue, disons, une vraie diva, « une surprise délicieuse », ce qui nous rend heureux de la recevoir en cette nuit de finale du samedi : quand elle commence à chanter, l'horloge ne sonne plus, mais les cœurs dansent et les poils se dressent.Un plaisir pour les yeux et aussi un autre pour les oreilles. Elle sait mener sa barque et, emmener le public avec elle et le conduire à une sorte d’extase. Une bonne partie de son dernier album y est passé « Better Than Home ». Les frissons parcourent encore nos échines lorsque nous nous endormons dans nos gîtes, nos tentes ou encore mobil home. Le rêve peut continuer, merci madame.